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Ce numéro est consacré au financement des start-up et au capital risque en Afrique. Il permet de se pencher sur un secteur en pleine croissance avec un nouveau record en matière d'investissements enregistré en 2017.

Avec près de 560 millions de dollars levés par plus de 120 start-up africaines du secteur des nouvelles technologies, l’année 2017 aura donc enregistré un nouveau record en matière d’investissements en capital-risque sur le continent. Cette nette augmentation par rapport à l’année 2016 (+53 %) laisse non seulement entrevoir un potentiel gigantesque pour les investisseurs en Afrique, mais permet également d’appréhender le capital-risque comme un levier essentiel et crédible pour répondre aux défis du développement sur le continent.

L’Afrique est une terre aux multiples opportunités : fonds d’investissements et institutions financières internationales ne s’y sont pas trompés. Malgré des infrastructures physiques ou numériques encore peu développées et une certaine volatilité des marchés, l’accroissement de sa population (+25 % entre 2007 et 2016) conjugué à l’augmentation constante de son produit intérieur brut (PIB) laisse augurer un avenir radieux. Déjà, des pays comme le Kenya, l’Afrique du Sud ou encore le Nigeria sont considérés comme des hubs propices à l’émergence de start-up. Comment ne pas évoquer ici la plateforme de mobile money M-Pesa, au Kenya, véritable success story sur tout le continent ? Si les start-up évoluant dans le domaine du e-commerce ou des fintechs voient massivement le jour en Afrique et sont donc les premières à bénéficier des investissements en capital-risque, d’autres trouvent également leur place et intéressent de plus en plus les investisseurs (le raccordement à l’énergie solaire des populations les plus reculées, la e-santé, la e-éducation, etc.).

Est-il, dès lors, possible d’entrevoir les start-up comme de nouveaux outils de développement en Afrique ? Nous pensons que oui ! Il a été prouvé que les start-up peuvent servir de socle à la création d’emplois et de nouveaux modèles économiques, et qu’elles peuvent répondre à des besoins encore peu, voire pas du tout desservis. Toutefois, l’entrepreneuriat, souvent considéré comme une alternative au chômage et aux bas salaires, peut susciter de fausses vocations face aux succès médiatique et opérationnel de certaines start-up.

Consacrer un numéro de Secteur Privé & Développement au capital-risque et à l’univers des start-up en Afrique, c’est s’intéresser à un marché en pleine expansion, en comprendre les éléments constitutifs et évoquer les potentielles externalités négatives qui peuvent en découler. Nous avons ainsi souhaité donner la parole à des experts et des acteurs passionnés qui nous livrent leur expérience. A la lecture des articles composant ce numéro, revient en fil rouge l’idée que les institutions de financement du développement (DFIs), dont Proparco fait partie, ont incontestablement un rôle crucial à jouer. Pour le Groupe Agence Française de Développement (AFD), cela passe par une complémentarité des interventions. Grâce au travail réalisé en amont par l’AFD pour mettre en place un écosystème propice à l’émergence de start-up (par la création d’incubateurs, d’accélérateurs, etc.), Proparco pourra, de son côté, participer activement au financement de ces futurs champions de la « tech » en Afrique.

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pages :
52
numéro :
29
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